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Les élucubrations d'une jeune fille
Les élucubrations d'une jeune fille
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14 avril 2009

Et si...

Et si au moment d’avoir à faire un choix crucial on se remettait en question…

Je me dis que tout peut changer d’ici deux semaines, ma vie ne sera peut être pas la même suivant le choix que je vais devoir faire.

Au départ je l’ai crié sur tous les toits, non je ne resterai pas dans cette région, il n’y a rien pour moi ici (ce qui n’est pas totalement faux !!), ce ne sont que des petits villages aucune chance pour moi d’être mutée à Lille, j’aime la ville et puis Paris c’est Paris…du moins l’académie de Versailles ça s’en rapproche.

Et puis en octobre je me suis inscrite aux deux académies, jugeant qu’on ne savait ce qui pouvait m’arriver ici, que je pourrai peut être rencontrer l’homme de ma vie et qu’au moment où je voudrais rester je le pourrai…alors oui j’ai rencontré du monde, mais pas vraiment celui auquel je m’attendais…

Elles sont 5, nous sommes 6, plus tous ceux qui traînent autour.
La réalité est que la vie fait disparaître de notre entourage des personnes et en fait apparaître d’autres, on côtoie plus facilement ses copines lorsqu’elles deviennent des collègues, et je me dis qu’il serait peut être temps que je m’installe quelque part alors pourquoi ici me direz-vous si ce n’est que pour elles ?
Ben justement ce ne serait que pour elles, elle et le fait que je ne pense pas avoir mon concours cette année et que postuler pour un redoublement dans mon iufm serait mal vu si je n’avais pas passé le concours ici, or en tant que redoublant on est complètement mieux traité.

De l’autre côté il y a mon avenir à long terme et il faut savoir que je serai d’office attitrée à la région nord/Pas-de-Calais, et que même si je veux partir, je reviendrai forcément ici.

Rester ici ne me dérange pas, mais pour le moment parce que je n’ai pas d’attaches mais quand il viendra le temps que je m’envisage quelqu’un et une vie à deux, vais-je trouver ici ? Ne serait-il pas plus facile pour moi de le trouver sur Paris, capitale des célibataires ?
Sera-t-il disposer à voyager et à me suivre si je prends quelqu’un d’ici, eux qui sont tellement casaniers ?

Pour m’aider il faut que je vous expose les faits :

Alors d’un côté il y a Paris, son effervescence, la ville que j’adore. Ses 1200 places au concours l’an dernier (sachant que l’on annonce une baisse significative dans toutes les académies) pour les 8000 postulants (apparemment record d’affluence cette année !). Mais Versailles et ses académies qui font que si je me retrouve mutée à l’extrême ouest de l’académie la plus à l’ouest, ce n’est plus du tout Paris et là je suis vraiment toute seule, mais une rencontre possible sur tous les célibataires qui s’y trouvent et la chance de pouvoir tomber sur quelqu’un prédisposé à partir.

De l’autre le Nord/ Pas-de-Calais, avec une préférence pour le Pas de Calais et Arras. La chance de retrouver mes formateurs en deuxième année ou voire en redoublement de première année, celle d’avoir mes copines, dans un cas comme dans l’autre, car sur 6 on ne l’aura pas toute il ne faut pas rêver. Et surtout de commencer notre carrière ensemble et ne pas se sentir seule dans ce métier est important, un soutien n’est jamais de refus. Et puis en étant ici, j’ai toujours l’opportunité de demander ma mutation et de partir. J’ai aussi de la famille ici qui fait que je ne me sens pas seule, même si je me dis souvent que mes copines ont, elles, leur vie et que je n’ai peut-être pas ma place dans celle-ci. Chacune ayant un copain, une ville, des amis, qu’auraient-elles à faire de moi, en plus ou en moins…Et pourtant elles me demandent quand même de rester, je me dis que quelque part c’est qu’elles en ont envie…

Maintenant je sais que je me sentirai coupable d’avoir mon concours alors que l’une d’entre elles ne l’aura pas, j’aurais pris sa place…

Le hic…720 places l’an dernier (et là aussi une baisse très significative annoncée !!!) et puis l’opportunité de rencontrer quelqu’un est réduite, on entre dans le monde du travail, un monde pratiquement féminin, si je passe une année comme celle que j’ai passé, les rencontres ne vont pas se faire toutes seules…et quelles rencontres !! On va dire que le look nordiste (accent grande famille et tout le tralala) n’est pas celui qui m’attire le plus, même si je dois reconnaître que les « quelques » garçons que je côtoie de près ou de loin à l’iufm sont plus qu’attirants et d’autant plus  intéressants…Cette académie, ville ou campagne, pas d’entre deux. Et la campagne c’est loin d’être mon truc et encore moins pour y rencontrer du monde, surtout quand je sais que j’avance en âge et qu’ici ils sont mariés à 22 ans…

Je suis loin d’avoir fait un choix et pourtant il va falloir, un jour je reste ici et je ne quitte absolument pas la région et le lendemain je me dis que je suis folle que je n’ai rien à faire ici…

Ma convocation pour Paris est encore dans le sud, il faut que je me la fasse expédier, et c’est peut être là que je me dis que la décision devrait être prise pour moi. Ce qui m’ennuie pour aller passer le concours, si c’est sur Paris, c’est la peur de ne pas y être à l’heure, plus tous les allers-retours que je devrai faire pour aller passer les épreuves si je suis à l’oral…

Comme dit le maintenant « célèbre » film que j’ai détesté : «  Quand on vient din ch’Nord, on pleuR in’arrivant et on pleuR in r’partant…» pour le coup je n’ai plus envie de repartir, ou si mais j’aimerai amener mes futures collègues avec moi sur Paris…

Je sais pratiquement que mon choix est fait que je vais rester ici, et pourtant je voudrais pouvoir me dire que je ne suis pas en train de faire la plus grosse erreur de ma vie. Que rien ne m’attendait sur Paris si jamais je n’y vais pas, que je ne louperai rien et que je trouverai tout ici. Quelque chose me retient ici, je ne sais dire ce que c’est mais j’aime me dire qu’il y a une explication à cela.

Et c’est là que je me questionne et que je me dis que la vie peut décider de tout chambouler à n’importe quel moment.
Si jamais le Pioupiou ne m’avait pas quittée, je suis persuadée que l’année prochaine si je n’avais pas eu mon concours je serai partie passer une année là-bas avec lui, et je sais que si j’avais eu mon concours je l’aurai eu sur Paris parce que je n’aurai pas choisi de le passer ailleurs, ne serait-ce que pour être plus prêt des aéroports et pouvoir partir plus facilement pour Montréal.

Si jamais il s’était avéré que L’Ex et moi remettions le couvert, je serai partie sur Paris.

Si jamais j’avais rencontré quelqu’un ici, je serai restée immédiatement, sans même me poser de questions.

Si jamais j’étais restée plus qu’amie avec celle que je considérais comme ma sœur, je serai partie sur Paris avec elle.

Si jamais ma meilleure amie avait fini son école cette année, elle serait montée sur Paris et je l’aurais suivie.

La vie est ainsi faîte, de petites ou de grandes rencontres qui parfois bouleversent votre quotidien pour quelques temps ou pour toute la vie. On ne peut rien décider il faut juste espérer que le choix qu’on fait est le bon.

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