Transbahuter par un tout petit minuscule coup de fil...

Je déteste et j’adore le train

J’y suis comme dans ma bulle, mes écouteurs, ma musique, mes séries, mes textes, mon boulot, je suis seule au monde, je m’arrange pour me retrouver seule sur 2 sièges, ce qui m’arrive souvent je dois l’avouer, je suis chanceuse, mais là aujourd’hui je le hais, je déteste me retrouver en tête-à-tête avec moi-même lorsque ma tête bouillonne.

Et puis comme j’ai toujours la panoplie, j’écoute la musique en rapport avec mon humeur, ce soir Rose m’accompagne, et entre ces « miroirs aux alouettes », c’est « je me trouverai belle dans d’autres yeux », sa mélancolie et tout et tout, entre le piano, la guitare et le saxo, c’en est trop !!

Je vais faire ma gamine capricieuse et peut-être vous saouler, mais JE VEUX qu’il appelle.

Et s’il n’appelle pas je fais quoi, je veux dire je l’interprète comment…

Je sais vous allez me dire « mais attends il va peut être le faire, laisse lui la semaine ! c’est normal tu as fait ta maligne, à lui dire que ça serait sur le moment selon ton humeur, bon ben en mec posé, il t’appellera mercredi ou jeudi pour te voir ce week-end !»…mais c’est trop dur !!

J’écris, et j’écrase mon cœur sur le papier, non pas pour vous, mais pour moi, mettre les choses à plat m’aident, je fais sortir de ma tête tout ce bordel, cela évite de me noyer.

Je me sens obligée d’écrire, le metteur en scène qui se trouve en moi depuis quelques temps, trouve que l’écriture colle parfaitement au personnage à l’esprit travaillé, mais je ne suis pas cette travailleuse, je ne sais pourquoi je partage autant mon cœur avec vous, mais c’est comme si je devenais l’actrice de mon film et je n’ai pas le choix, je dois jouer si je veux que le film sorte un jour.

J’arrête de disjoncter pour un oui pour un con, le tournage de mon film ne s’arrête jamais, il y a des fois où je me demande si je rentrerai un week-end voir ma CEMA et que je n’aurai rien à lui raconter, ma vie ne se stoppe jamais, et lorsqu’un personnage disparaît ou qu’un acteur démissionne, un autre est embauché, un autre est créé.

Et pourtant je ne recherche rien, je ne demande rien à personne, c’est ce que je leur reproche principalement aux guys, alors, que je ne demande rien, il y a toujours quelque chose qui vient de leur part, une invitation, l’envie d’une histoire, mais rien qu’ils ne puissent garantir quelques jours après…

Et moi en tant que grande romantique, toujours optimiste, avec une perpétuelle espérance et un brin de naïveté, je gobe leurs paroles, me fie à ce qu’il me murmure au coin de l’oreille, je me laisse tenter, et comme une conne ça occupe mon temps et mes neurones, le monde tourne autour de moi, et je suis comme en apesanteur, j’ai un problème avec la gravité, cela accapare mes pensées, plus rien ne compte je suis centrée sur leur personne, et je déteste cet état, encore plus lorsque je suis en attente…ggggggrrrrrrrrr APPELLE !

Je ne souhaite pas de prince charmant, lui viendra quand cela sera le moment,  juste quelqu’un pour y croire à nouveau…

Je ne voudrais juste pas, qu’à force, ils m’ôtent mon innocence et mes rêves, mes croyances et ma naïveté, mon espoir avant tout…

Je voudrais juste qu’il appelle…me dire que pour une fois ce n’était pas comme les autres, que pour une fois j’ai peut-être bien fait d’y faire attention…et de le défier de m’appeler…

Alors relève le défi !! Bon sang de bonsoir !!

Plus personne ne joue avec son cœur, je trouve ça triste, c’est cela l’amour, du moins ma conception. On joue, on parie, on perd ou on gagne mais on est content d’avoir joué, on ne regrette jamais, parce que même en perdant, on y a gagné des choses.

Ce n’est pas en évitant de jouer que l’on risque de gagner quelque chose, ah c’est sûr on ne perd pas ce que l’on a mis en jeu, mais on perd bien plus, je pense.

On perd le goût du jeu, le plaisir de petites victoires, même si l’on ne gagne pas la guerre, des territoires ont été conquis ; on perd l’esprit de conquête, le sourire de l’esquive, la satisfaction d’utiliser son arsenal, le ravissement de vaincre l’adversaire et parfois même la jouissance de la réussite, la délectation de l’exploit …

C’est une revanche sur mon passé que je prends, moi avec (" "peut-être" ") le beau gosse de la classe !!

les doubles guillemets sont nécessaires, peut être qu'il n'appellera jamais !!